Concerto pour harpe et orchestre

Le Concerto pour harpe et orchestre, dédié au harpiste et pédagogue français Pierre Jamet et interprété par lui pour la première fois en 1946, n’est pas sans rappeler la Sonate pour harpe de Germaine Tailleferre. C'est un concertino de style, léger, chaleureux et plein de surprises. A la première représentation par les Concerts Colonne, Henry Malherbe a déclaré qu’il s’agissait d’une œuvre “au sentiment délicat et animé” et que “Pierre Jamet, harpiste de renom, a accompli une belle réussite.” Pierre Jamet deviendrait d’ailleurs professeur de harpe au Conservatoire de Paris deux années plus tard (c’est-à-dire en 1948). Toutefois, Decruck semble en être restée à sa faim. En effet, dans sa partition définitive, elle déclare que le quatrième mouvement, une fughetta, devrait être coupée.

Le Concerto pour harpe et orchestre a été enregistré en janvier 2022 par Chen-Yu Huang (harpe) et le Jackson Symphony Orchestra sous la direction de Matthew Aubin. Il sortira à l'été 2022 sur Claves Records. Un aperçu de la partition du manuscrit peut être vu ci-dessous.

Une réduction pour piano et harpe a été créée par Chen-Yu Huang et Matthew Aubin. Le réduction et les parties d'orchestre sont disponibles aux Éditions Billaudot et ses distributeurs. www.billaudot.com

« Aux concerts Colonne, première audition d’un Concerto pour harpe et orchestre de Mme Fernande Breilh-Decruck. Ouvrage d’un sentiment vif et délicat. Harpiste en renom, Pierre Jamet s’y est taillé un beau succès. »

Henry MALHERBE, Les Etoiles, 16 avril 1946

« Aux concerts Colonne, première audition, fort attachante d’un Concerto pour harpe et orchestre de Mme Fernande Breilh-Decruck. La harpe est-elle un instrument concertant ? J’en doute. C’est donc une véritable gageure que l’érudite musicienne a tenue et dont elle s’est tirée avec bonheur. Cinq mouvements d’un style clair, dentelé et chatoyant, d’une poésie délicate et piquante. M. Pierre Jamet, qui a amené sa technique à un haut degré de perfection, a fait jaillir de sa harpe la plus fraîche ondée de gouttelettes sonores. M. Paul Paray, prompt à entrer dans la pensée de tous les compositeurs, a conduit l’orchestre avec une maîtrise irrésistible. »

Henry MALHERBE, Le Courrier de Paris, 3 avril 1946